Le cornage : une cause de baisse de performance chez le cheval ?

Les causes de baisse de performance chez le cheval sont nombreuses et si certaines peuvent être évidentes à identifier, d’autres sont beaucoup plus subtiles à dépister. Dans cet article, je vous propose de faire un point sur le cornage, une maladie qui diminue les capacités respiratoires du cheval de sport.

Lecornage est une paralysie partielle ou totale d’un des cartilages aryténoïdes (ces deux cartilages forment au niveau du larynx l’entrée de la trachée), ce qui entraîne une réduction du passage d’air vers les poumons associée généralement à un sifflement.

Est-il à l’origine de contre-performances ? La réponse dépend de plusieurs éléments. Tout d’abord, le niveau de paralysie est déterminant : plus la paralysie est importante, plus le flux d’air va être diminué et donc les capacités respiratoires réduites par la même occasion.

Ensuite, il faut s’intéresser à l’activité du cheval, un peu comme un sportif, en fonction de sa discipline et de son niveau. Par exemple, des disciplines comme le dressage ou le saut d’obstacle demandent beaucoup moins d’endurance que le cross ou les courses. L’effort sur un dressage ou un CSO est relativement court et nécessite surtout de la force et de la technique alors que l’effort sur un cross ou sur une course d’endurance nécessitera beaucoup plus d’endurance et donc une oxygénation importante.

Ainsi, un cheval avec un cornage sera beaucoup moins handicapé sur une épreuve de CSO car il pourra se permettre de moins respirer que sur un cross où l’effort est beaucoup plus long.

Concernant le traitement, il existe différentes techniques chirurgicales et maintenant, on peut même procéder à l’implantation de pacemaker au niveau du nerf innervant ce cartilage, ce qui permet de relancer son fonctionnement. Il faut savoir qu’un cheval peut très bien vivre avec cette paralysie et même « performer » en fonction de son degré de paralysie et du niveau de performance demandé.

En conclusion, si votre cheval présente un cornage mais qu’il n’éprouve aucun souci pour performer, il ne faut pas voir la chirurgie comme une étape indispensable. A l’inverse, si votre cheval s’essouffle rapidement lors des efforts demandés, la chirurgie peut permettre de résoudre ce problème.

Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos