Vermifiger son cheval

Les temps pluvieux reviennent … et c’est une bonne raison pour penser à vermifuger votre cheval et ainsi lutter contre les vers qui peuvent l’infester.
Pour agir efficacement, je vous conseille d’associer les médicaments antiparasitaires à des mesures appropriées qui permettront de décontaminer l’environnement de votre monture. On fait le point cette semaine alors « Sus au parasites ! »


L’automne est une des saisons favorites des parasites du système digestif de votre cheval : les températures sont douces et les pluies favorisent le développement des œufs et des larves : elles délitent les crottins et permettent ainsi une meilleure dissémination de ces petits organismes dans le milieu extérieur.

Contrairement à ce que l’on pense, sous nos climats, l’hiver n’implique pas forcément une disparition des parasites. Pour bien comprendre l’importance des saisons en matière de vermifugation , il faut se pencher sur la notion de cycle des parasites et savoir que ces derniers passent obligatoirement par plusieurs stades de durées inégales. Un ver adulte pond des œufs, qui donnent des larves. Celles-ci peuvent se développer soit dans le milieu extérieur, soit à l’intérieur de l’organisme du cheval après avoir été ingérées, pour ensuite se transformer en adultes qui pondront des œufs … La boucle est bouclée.

Vu le nombre d’espèces de parasites existantes et la variabilité de leur cycle, seul votre vétérinaire est à même de vous conseiller sur les méthodes de lutte à adopter en fonction des conditions de vie et de la saison. Il est en fait très difficile d’établir une liste type des parasites automnaux. Leur développement est intrinsèquement lié aux conditions climatiques … Quelques données peuvent cependant guider les méthodes de lutte à appliquer.

Le contrôle de l’environnement du cheval

Contrairement à certaines idées reçues, la lutte contre les parasites passe avant tout parune gestion adaptée de l’ environnement du cheval. S’il vit au box, je vous conseille de le vider régulièrement et de ramasser les crottins au minimum une fois par jour.

Pour les chevaux au pré , l’idée est de pratiqué la rotation des pâtures . Certains experts affirment que faire brouter des vaches ou des moutons dans un pré ayant au préalable servi à des chevaux doit permettre de l’assainir, les vers du cheval n’étant pas pathogènes ni pour le mouton ni pour la vache, et inversement. Bien sûr, lorsque les chevaux changent de pâture, ils doivent idéalement être vermifugés 48 heures avant leur transfert. Tout nouvel arrivant doit être vermifugé et mis en quarantaine pendant au minimum trois jours (idéalement une semaine) et faire l’objet d’un traitement antiparasitaire à large spectre, actif contre tous les types de parasites.

Il est évident qu’il est, à l’heure actuelle, difficile de limiter les pâtures à un maximum de deux chevaux par hectare. Mais au-delà de cette limite, il est primordial de mettre en place une gestion optimale des paddocks qui implique avant tout un ramassage des crottins, si possible deux fois par semaine.

Choix du vermifuge pour votre cheval

L’utilisation des vermifuges ne vient en fait que compléter les mesures de gestion de l’environnement que vous aurez mis en place. Comme pour tout type de médicament, le dosage du vermifuge se fait en fonction du poids de votre cheval , évalué de la manière la plus précise possible. Le sous-dosage est un des facteurs impliqués dans l’apparition de phénomène de résistance : si nous n’y prêtons pas attention, les vermifuges utilisés aujourd’hui pourraient alors dans quelques années perdre de leur efficacité.

Pour un contrôle optimal, l’idéal est de réaliser des coproscopies (comptage du nombre d’œufs de parasites dans les crottins ) pour vérifier le degré et le type d’infestation, et détecter d’éventuelles résistances. Si vous souhaitez réaliser une analyse coproscopique , contactez Équidéos, nous proposons cette analyse !

Pour plus de détails concernant les méthodes de lutte les plus adaptées, n’hésitez à contacter votre vétérinaire. La prescription d’une vermifugation adaptée est primordiale pour enrayer les développements des résistances. Et comme je vous l’ai expliqué, le développement des parasites dépend de nombreux facteurs : le lieu de vie, le climat, l’âge, les mesures de lutte déjà mises en place : ramassage des crottins, nombre de chevaux à l’hectare …


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos