Quels sont les symptômes de la gourme ?
Après contraction de la bactérie, les symptômes peuvent mettre une bonne dizaine de jours à se déclarer. Le cheval malade est généralement abattu et présente une perte d’appétit. Dans un premier temps, il peut aussi présenter de la fièvre. La maladie se caractérise par deux phases successives :
Une phase séreuse : le cheval présente un jetage, d’abord transparent, qui devient purulent. Ses yeux pleurent et sa gorge et douloureuse, entraînant quelques difficultés à déglutir.
Une phase suppurative : le cheval présente de gros ganglions chauds et douloureux qui suppurent avant de percer et de laisser couler un pus épais. Ce pus est particulièrement contaminant. Lors de cette phase, le cheval peut alors également laisser entendre une respiration ronflante.
Généralement, la guérison arrive naturellement après la percée des ganglions, une fois la cicatrisation de l’abcès effective. Cette guérison prend en moyenne trois à six semaines, au cours desquelles le cheval malade reste contagieux.
Quels sont les traitements ?
Si un cheval ne semble pas dans son assiette et présente des jetages conséquents, il est nécessaire de contacter son vétérinaire. Une fois le diagnostic validé, et en fonction de la forme développée par la maladie, des antibiotiques (pénicilline G) pourront être administrés pendant une dizaine de jours par voie intramusculaire.
En général, lorsqu’il s’agit d’un cas simple de gourme, il est conseillé de laisser la maladie suivre son cours. Le taux de mortalité est en effet très faible, et les chevaux récupèrent d’eux-mêmes après plusieurs semaines.
Quoi qu’il en soit, je vous conseille de laisser les chevaux malades au repos dans un box confortable avec un accès facile à l’eau et à une nourriture appétissante.
Contamination et prévention
La gourme est une maladie contagieuse. La contamination s’opère principalement par voie respiratoire. Elle peut se contracter par voie directe, comme lorsqu’un cheval sain touche un cheval malade, ou par voie indirecte, c’est-à-dire quand un cheval sain touche une personne ou du matériel ayant eux-mêmes été en contact avec un animal malade.
La facilité de contamination rend donc particulièrement sensibles les lieux à forte concentration et circulation d’équidés (centres équestres, centres de formation, les concours, les écuries de commerce, les élevages, etc.). Concernant la prévention dans une écurie ne recensant pas de cas de gourme, les réflexes à mettre en place sont les suivantes :
Placer tout nouvel arrivant une dizaine de jours en « quarantaine » et observer son comportement.
Utiliser du matériel propre pour chaque cheval.
Lorsqu’un cas apparaît dans une structure, les mesures à prendre sont nettement plus nombreuses. En effet, non seulement il faut isoler le ou les sujets malades jusqu’à leur complète guérison, mais il faut aussi désinfecter les écuries dans leur ensemble, ainsi que le matériel utilisé et les personnes en contact avec les chevaux.
Il est également recommandé d’éviter pendant quelques temps la circulation des chevaux, autrement dit l’entrée d’équidés dans la structure ou leur sortie vers d’autres écuries.
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos