Maladie du Cushing chez le cheval

Une idée reçue voudrait que la maladie de Cushing ne touche que les vieux chevaux à la retraite. Si l’opinion a longtemps associé cette maladie à la vieillesse des chevaux, force est aujourd’hui de constater que de plus en plus d’équidés sont touchés par cette dernière, et ce, même lorsqu’ils sont encore en activité.

Pour autant, rien ne permet de savoir quel cheval sera ou non touché par la maladie. En effet, en l’état actuel des connaissances de la médecine vétérinaire, on ne sait pas ce qui pourrait favoriser ce dérèglement hormonal : ni en termes de mode de vie, ni en termes d’antécédents médicaux, ni du côté génétique. Il n’existe même pas de prédisposition de race chez les équidés. Alors comment la reconnaître ? Quel traitement envisagé ? Réponse dans cet article !


Quels sont les symptômes de la maladie de Cushing chez le cheval ?

Si l’hirsutisme (à savoir l’apparition de longs poils bouclés que les chevaux et poneys ne parviennent plus à perdre à l’époque de la mue) est caractéristique de cette maladie, cette conséquence d’un dérèglement hormonal constitue une phase déjà très avancée de la maladie.

Les premiers signes de la maladie sont multiples : apparition de dépôt de graisse localisés, notamment dans la région de la salière, retards de mue, abdomen penduleux, fonte musculaire, infections répétées.

En cas de doute, le vétérinaire effectuera une prise de sang afin de mesurer le taux d’une hormone, l’adrénocorticotrophine (ACTH). En effet, en fonction des saisons, le taux normal d’ACTH varie et répond à des normes quantitatives. Si un cheval dépasse ces normes, il est alors atteint par la maladie de Cushing et risque, faute de traitement adapté, de développer un certains nombre de symptômes …

Les autres symptômes …

L’hirsutisme est donc le symptôme le plus visible, mais la moins grave des conséquences de cette maladie. Outre cette absence de mue et la présence d’une robe peu esthétique, le cheval atteint de la maladie de Cushing est très dangereusement sujet aux fourbures. Il est donc essentiel de surveiller un équidé qui montrerait de potentiels signes de cette maladie, la fourbure étant particulièrement compliquée à traiter et à gérer.

Outre cette première conséquence, les chevaux malades présentent aussi généralement un état léthargique et sont sujets à des infections à répétition comme des abcès aux pieds ou des problèmes respiratoires.

Quel traitement ?

S’il n’y a pas de traitement préventif permettant d’éviter ce dérèglement hormonal, il existe un traitement thérapeutique (pergolide) relativement efficace. Selon certaine études, dans 75% des cas, le traitement permet une diminution de près de 50% de l’ACTH dans le sang. Certains individus répondent rapidement au traitement, mais d’autres mettent plus de temps.


Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos