Après un gros effort, votre cheval risque d’être sujet à de douloureuses courbatures. Celles-ci peuvent être atténuées par des gestes simples favorisant la récupération, ou même évitées grâce à un entraînement plus adapté.
Tous les cavaliers ont un jour eu à souffrir de courbatures, ces douleurs musculaires qui apparaissent dans les jours qui suivent une séance d’entraînement particulièrement intensive ou une compétition. Mais celles-ci ne sont pas l’apanage des êtres humains ! Les chevaux aussi ont du mal à se remettre d’un effort excessif, et il appartient au cavalier de tenir compte des conséquences potentiellement dangereuses de ces excès.
Les courbatures sont dues à l’ accumulation d’acide lactique et d’autres produits du métabolisme dans les muscles. Elles peuvent prendre une forme aiguë et mettre en péril le diagnostic vital, c’est ce que l’on appelle le « coup de sang ».
Néanmoins la plupart du temps, les courbatures ne sont pas graves, juste terriblement désagréables pour le cheval … et difficiles à évaluer, le seul moyen étant de mesurer le taux d’acide lactique dans le système sanguin de l’animal ! Dans le doute, il faut avant tout favoriser l’évacuation des toxines hors des muscles du cheval, par exemple en effectuant un petit trotting de cinq à dix minutes, juste après l’effort, ce que l’on appelle communément la récupération active. Ensuite, rien de tel qu’une bonne douche pour faciliter le drainage des membres et, pourquoi pas, la pose de bandes de repos, des emplâtres ( Déosphlo) ou des gels rafraîchissants. Enfin, il ne faut pas laisser son cheval au box le lendemain ou le surlendemain de l’effort mais privilégier des sorties calmes avec des petits trots.
Point important : l’aspirine n’a pas du tout les mêmes indications chez le cheval que chez l’être humain, elle est à proscrire absolument en cas de courbatures équines.
Mais pourquoi guérir lorsque l’on peut prévenir ? Les courbatures sont avant tout le résultat d’une inadéquation entre le travail physique demandé (son intensité et sa durée) et les capacités de l’animal. Mais c’est surtout l’irrégularité de l’entraînement qui déclenche les courbatures. Un travail régulier et des compétitions adaptées au niveau physique du cheval sont donc les meilleurs moyens de prémunir votre monture contre les douleurs musculaires.
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos