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Le lait est l’aliment de base du poulain. Au début de sa vie, il tète sept à dix fois par heure ; à six mois, encore une fois par heure. Autant dire qu’il en faut du lait pour nourrir un poulain …. Alors comment faire quand la mère ne peut pas fournir de lait ? Comment préparer le sevrage ? Réponses dans cet article !
Si la production laitière de la jument varie selon la race (elle est d’environ quinze kilos par jour pour une jument de sang ; de trente kilos par jour pour une jument de trait), il est important que le lait soit de bonne qualité et en quantité suffisante pour assurer la croissance du poulain.
Cependant, il arrive que la mère ne puisse pas fournir ce lait, en cas de maladie ou d’accident par exemple. Il y a aussi des poulinières qui refusent de se faire téter, et d’autres qui meurent à la mise bas. Il faut alors avoir recours au lait de substitution.
Ce n’est pas un problème en soi, dès l’instant où l’alimentation de remplacement est bien conduite. Qu’il soit nourri par sa mère ou par une autre, ou encore de manière reconstituée (avec du lait congelé ou en poudre), le poulain se développe de la même façon.
Il y a deux manières de compenser le manque de lait de la mère :
Soit par une mère de substitution, c’est le principe de l’adoption.
Soit par l’allaitement artificiel, c’est la méthode la plus chère mais qui permet de pallier aussi bien le manque (en quantité comme en qualité) que l’absence de mère (ou de lait).
Jusqu’à trois mois, le lait constitue l’essentiel de l’alimentation du poulain. Au-delà, il est conseillé de commencer à intégrer dans sa ration journalière une complémentation. Il s’agit pour partie de fourrages de bonne qualité (luzerne par exemple) et de concentrés spécifiques, généralement enrichis en produits lactés.
Il est possible de nourrir le poulain de façon traditionnelle : avec des céréales. Je vous conseille dans ce cas de respecter les apports en protéines, lysine, calcium, phosphore, … et ne pas hésiter à intégrer à cette alimentation des AMV dédiés.
Le rationnement au sevrage, qui doit conduire à terme à une alimentation ordinaire, c’est-à-dire sans lait, est différent selon que le poulain est destiné aux courses, aux sports équestres, au loisir, etc. Il doit aussi prendre en considération l’évolution du poulain. Dans tous les cas, le rationnement doit être progressif, pour ne pas causer de stress, de perte d’état physique ou de comportements atypiques (comme de la succion de substitution par exemple).
Anaël MARZIN
Responsable marché Equideos
